Michèle VIGNALI – Auteure, ancien professeur de psychologie à la Haute Ecole de Travail Social à Genève.
16 mars 2016 – 57 participants.
Un enseignement pour cheminer vers le bien-être et la sérénité dans toutes les dimensions de l’être : le corps, l’esprit et le cœur. Une véritable leçon de vie.
Un grand plaisir à accueillir Michèle Vignali pour la seconde fois. Présentation du programme de la soirée. Après le premier livre sur sa mère malade, des témoignages de personnes qui avaient été aidées par ses réflexions et son expérience d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer, lui ont révélé la nécessité d’écrire un second livre pour aider les gens qui souffrent, qui doutent. Le livre, c’est l’histoire d’un homme et d’une femme qui ne se connaissent pas et qui vont trouver un maitre. Ils partent ensemble pour un voyage dont on ne connait ni le but ni la durée. Ce n’est pas une théorie, ni des recettes mais un message pour tous, sans limite d’âge, de toute formation. Pour évoluer, être mieux, vivre mieux. Pour un bien être tant espéré. L’auteure tire bénéfice des expériences accumulées tout au long de sa vie personnelle et professionnelle. Le lecteur peut se sentir concerné par les réactions, les émotions des personnages et s’approprier des exercices pour lui-même. Rien n’est acquit ni immédiat, il faut sans cesse chercher à progresser. Tout dépend du chemin personnel de chacun, le livre se veut leçon de vie et de santé. C’est le partage des divers apprentissages, séminaires et expériences de sa vie.
Sept chapitres indépendants, une succession d’étapes, étapes reliées les unes aux autres par un fil conducteur, la conscience. Sept dimensions, corps, sens, émotions, raison, sentiments, cœur, être.
La valse du corps, couleur verte. Corps fidèle compagnon, il ne nous quitte jamais. Mettre son attention au quotidien sur les sensations, être présent à soi-même, respirer en conscience, marcher en conscience du corps, les pieds, les genoux, la tête, manger en respectant les saveurs, le goût, les sensations de savourer. Se réveiller, s’éveiller, sortir du sommeil, prendre le temps de ressentir la différence entre sommeil et éveil. Apprécier chaque matin le fait d’être vivant, la chance d’être en vie. Réfléchir aux efforts que l’on fait pour les réduire à ce qui est nécessaire, relâcher les tensions musculaires. Exercices : là, maintenant, explorez votre corps, tension de la mâchoire, du cou, des yeux, la nuque, les épaules, les mains, les genoux pour relâcher toutes les tensions. Respirez profondément, pour ouvrir la poitrine, la gorge, pour vous détendre, en pleine conscience. Baillez pour détendre les mâchoires, vous détendre. Mieux dormir, exercices pour gérer les douleurs. Mettre le rire dans sa vie (yoga du rire), rire facteur de santé physique et mental. Beaucoup de méthodes. Respirer dans le ventre pour se détendre, quand on est fatigué, stressé. Gonfler le ventre, l’ouvrir et le relâcher. Respiration en carré, en 4 temps, inspire, pause, expire, pause, 4 phases de temps égal. Rajouter une image, une pensée : inspirer la force du soleil, expirer les tensions, les pauses, je suis bien, je suis détendu. Très bien pour s’endormir. Auto hypnose pour s’endormir, toujours une formule positive : je veux m’endormir rapidement et d’un sommeil profond et réparateur et je me réveillerai en pleine forme. Penser à l’heure à laquelle on veut se réveiller et pas besoin de réveil !
Le trésor des sens, couleur bleue. Changer notre rapport à la réalité. Corps en relation avec le monde environnant, sensation physique que nous qualifions immédiatement, un bruit par exemple, désagréable, je ne supporte pas, une odeur que nous qualifions immédiatement et pourtant ce n’est qu’une odeur. Nous sommes dérangés, c’est désagréable, et si on ne peut pas changer la réalité il faut changer notre rapport à l’événement. Le qualifier et l’interpréter différemment. Odeur nauséabonde = senteur de rose. Cela nous permet de mieux recevoir les sensations agréables.
La vague de l’émotion, couleur orange, quatre émotions que nous partageons avec les mammifères, joie et colère, peur et tristesse. Emotions source de vie et d’énergie, émotion qui naît, monte en intensité et disparaît. Par exemple la peur. Elles nous incitent à agir. Laisser l’émotion circuler dans le corps mais sans jugement, sans croyance, sans drame, sans toute une histoire. Utiliser l’émotion pour se mettre en énergie. La tristesse, la colère, on retient ses émotions, mais cela fait mal, tensions, maux de tête, insomnies. Exercice pour la joie, sourire jusqu’à ressentir la joie, les muscles du sourire sont en rapport avec le cerveau et secrètent les hormones de la joie. Sourire pour convoquer la joie.
Le souffle de la raison, couleur jaune. Supériorité de l’humain mais emprisonnement dans les pires croyances, repérer les croyances qui freinent, qui nous limitent et celles qui nous donnent de l’élan. Je suis stupide, on me l’a toujours dit, parents, écoles, collègues ces croyances sont un frein… Je suis intelligent, cette croyance est un élan. La vie est belle, il y a plein d’expériences à vivre, et du coup on va rencontrer des gens, des expériences qui nous conforteront dans l’idée que la vie est belle. Mais cela n’est pas automatique, il faut le décider. Elargir nos points de vue pour agrandir le cerveau, assouplir nos pensées : par exemple j’ai toujours été une victime, je suis faible, je dis la vérité et c’est comme ça. Tout dépend de quel point de vue on se place, lutter contre la sclérose des pensées mentales en analysant une situation, l’origine, le déroulement, la conclusion, ne pas rejeter la faute sur l‘autre. Faire taire le mental, le désencombrer, prendre conscience des jugements sur soi et sur les autres. Observer et définir nos différents costumes : une image comme au théâtre, le costume pour le rôle, on le quitte quand le rôle est fini. Le costume du matin, mutisme, mauvaise humeur … costume du dimanche soir pas envie d’aller travailler, je suis fatiguée …. Costume : ensemble de réactions et rôle que l’on a endossé et qu’on ne quitte plus. C’est comme ça, je suis de mauvaise humeur le matin. Tout ce qu’on se raconte dans la tête c’est aussi notre costume. Essayons de repérer nos divers costumes au long de la journée et d’en changer.
La mélodie des sentiments, couleur rouge. Emotion source de notre vie, ce qui nous rend malheureux ce sont nos pensées, notre mental qui dramatise,
La magie du cœur, couleur indigo, le ressenti. Nous sommes affectés par une situation car nous trouvons juste d’être affectés par l’événement comme si nous avons décidé d’en être affectés. Nous déclenchons la souffrance car nous qualifions la situation, l’événement, comme étant source de souffrance. Se laisser toucher par la beauté, décrire la chose que l’on regarde et que l’on trouve beau, laisser venir un souvenir lié à la chose, ne pas mettre des mots sur la chose, des descriptions mais juste accepter d’être touchés, de ressentir la beauté. Un visage, un être, un inconnu, une rencontre, que se disons-nous ? Prenons-nous quelques secondes pour se connecter ? Dire merci en étant vraiment connectés, présents avec le sourire. C’est avec le cœur que l’on apprend la tolérance, la compassion, l’empathie.
Le calice de l’être, couleur violette
Domaine de la sérénité, être en pleine acceptation de soi et des autres. Être ici, en pleine conscience, la vie est là, maintenant et pas ailleurs. Méditation : la conscience grandit. Retrouver ses yeux de bébé, regarder le monde avec des yeux de bébé, voir sans faire appel à des mots, à des jugements, à des étiquettes, sans commentaires dans notre tête, porter un regard innocent
Cultiver notre jardin intérieur, le passé est passé, le présent est la seule chose qui existe.
Les 7 mots de ce chemin respirer – relâcher – souvenir – faire silence dans la tête – ouvrir son cœur – savourer la vie – accueillir le présent. Vivons avec le cœur ouvert
Questions et commentaires : vous rayonnez, votre visage est un arc-en-ciel. Vous êtes la joie. Quand il y a agression autour de soi, choisir l’agitation ou la paix, revenir en son corps, en sa maison. Les pensées négatives donnent des pensées négatives et au contraire. La joie en soi-même influence les autres, si on apprécie ce que fait l’autre plutôt que de s’y opposer on peut aller vers la paix. Personnes toxiques, se mettre à l’abri si le danger est réel. On ne peut changer les autres mais la bienveillance, la compassion peut entraîner un autre regard sur l’autre et la paix peut vivre. Être bien dans son corps est la base et aide à réguler le mental. Face à l’autre, ce qu’on dégage peut aider l’autre. Essayer de voir dans la personne toxique ce qui est beau, derrière le costume, ne pas l’emprisonner dans ce costume, l’aider à en sortir.