Depuis qu’il a été montré que les animaux de laboratoire présentent des phénomènes de consommation de drogues et d’addiction aux drogues similaires à ceux observés chez l’homme, les recherches en Neurosciences ont progressivement révélé comment les drogues affectent le fonctionnement du cerveau.
Chaque drogue a un site d’action primaire spécifique au niveau des neurotransmissions synaptiques. Directement ou indirectement, toutes les drogues stimulent, via des neurones à dopamine, un circuit neuronal appelé circuit de la récompense à l’origine des sensations de plaisir. Cet effet constitue le fondement neurobiologique de l’appétence pour les drogues. La consommation régulière de drogue perturbe de façon chronique l’activité cérébrale. Ces perturbations entrainent des modifications des comportements et peuvent conduire à des phénomènes d’addiction. La vulnérabilité aux drogues dépend de facteurs génétiques et environnementaux.
D’après ces données les drogues agissent sur les mécanismes neurobiologiques qui conduisent à la sensation de plaisir. L’addiction résulte d’une perturbation chronique de l’activité cérébrale et constitue une maladie de nature neuropsychiatrique.