Conférence-débat et vidéo-projection
Le 16 mars 1816 était signé le traité de Turin qui prononçait le rattachement des communes réunies à Genève et à la Confédération helvétique. Il s’agissait là du dernier acte d’une partie qui se jouait en réalité depuis le 31 décembre 1813 avec la proclamation de la restauration à Genève, suite aux déconvenues militaires et politiques de Napoléon Ier. En réalité, toute la région fut remodelée dans ce laps de temps d’un peu plus de deux ans.
Si Genève et ses territoires ruraux devinrent suisses le 19 mai 1815, le sort de la région n’était pas réglé.Quelles frontières pour Genève? - Frontières délimitées par rapport aux crêtes (Jura, Vuache, Salève...)? Frontières à minima, pour éviter l’afflux de catholiques, pauvres au surplus ? Ces débats traversèrent la Genève de l’époque, mais également les élites savoyardes et gessiennes alors que les populations rurales, engluées dans les pesanteurs du quotidien – 1816 est une année de disette – restent largement à l’écart des discussions qui les concernent pourtant au plus haut point.
La signature du traité de Turin a été très fugacement commémorée à Genève. C’est pourtant bien ce texte qui a façonné les frontières actuelles, mais également la zone franche. La chaotique construction régionale nous oblige à jeter un regard sur la période 1813-1816 qui parait être une occasion (de plus) ratée de réunir Genève à son arrière-pays.
La conférence sera illustrée de nombreuses cartes.
En partenariat avec la Médiathèque de Ville-la-Grand autour de l’exposition : "Terroirs et pouvoirs partagés entre Genève et Savoie » (du 7 au 15 octobre 2016). Le programme complet sera diffusé ultérieurement.
Médiathèque : 11, place du Porte-Bonheur.Entrée libre