Dans l’esprit de la plupart de nos concitoyens, la peine de prison reste encore aujourd’hui la peine de référence. Beaucoup, si l’on en croit les divers sondages à ce sujet, semblent même aspirer à des peines de prison “plus sévères”, “plus longues”. Si cette opinion est largement répandue, alors même que les chiffres démontrent l’inefficacité de l’allongement des peines sur la prévention de la délinquance et de la récidive, c’est que la peine de prison reste abstraite et difficile à appréhender. Pourtant, l’enfermement est bien une peine en soi pour l’individu qui la subit.
L’enfermement est vécu sous trois dimensions : le corps, l’espace, le temps, qui seront analysées au cours de cette table ronde. Elle permettra également de traiter du lien avec l'extérieur, des liens familiaux particulièrement, mais aussi de l'injonction contradictoire qui est faite à des personnes de se réinsérer dans la « vraie vie », alors que la dépendance induite par l’enfermement les en exclut.
Entrée libre.