Haute-Savoie et médecine populaire, deux expressions dont la juxtaposition peut paraître étonnante. En effet, d'une part la Haute-Savoie représente la modernité avec une économie dynamique ; d'autre part l'évocation de la médecine populaire fait surgir dans les esprits des images diverses, celles de pratiques traditionnelles et de coutumes presque oubliées proches de celles rapportées par les légendes. Or la réalité est plus complexe car si la montagne est devenue aujourd'hui synonyme de vacances, de sports et de loisirs, elle a longtemps été considérée comme une région reculée, où il était difficile de vivre, voire de survivre. Face à la maladie, pour guérir des blessures causées par les accidents de la vie quotidienne, les femmes et les hommes faisaient appel à ce qui pouvait les aider. Il existait des traditions familiales de pratiques d'automédication dont certaines étaient un peu effrayantes. Au XIXe siècle, on pourrait se dire que cette page est tournée en Haute-Savoie.
En réalité les tradipraticiens existent toujours dans la société haute savoyarde. Les médecines alternatives s'affichent, et ceux que l'on continue d'appeler guérisseurs, magnétiseurs ou coupeurs de feu sont toujours présents, prêts à rendre service à leurs concitoyens.