La Société des Nations a longtemps été reléguée au rang d’expérience ratée de construction de la paix. Ce jugement est lié à une double distorsion. Tout d’abord, sa médiatisation pendant l’entre-deux-guerres a fait oublier que le système international dans lequel elle évoluait n’était pas très propice à son développement.
Ensuite, l’échec de la promotion du règlement pacifique des conflits dès le début des années 1930 a rejeté dans l’ombre l’apport de la SDN en matière de droit international, de règlements frontaliers, de structures spécialisées.
Faire l’histoire de la SDN implique donc de quitter toute position surplombante pour contextualiser cette entreprise et l’inscrire dans un temps plus long que le seul entre-deux-guerres.