L'arbuste dont les feuilles servent à la préparation du thé est originaire de Chine. Il a été introduit au Japon entre le 6ème et le 9ème siècle. Seules les trois feuilles du sommet des branches sont séchées puis broyées entre les pierres d'une meule pour produire une fine poudre verte qui constitue le "Macha". Il sera utilisé dans la boisson de la cérémonie du thé. Celle-ci dépasse la simple dégustation d'un breuvage assez amer pour constituer un des aspects de la culture japonaise où se rejoignent esthétique et sentiments. En effet, la cérémonie du thé englobe les éléments les plus spécifiques de la culture
japonaise qui ne se retrouvent dans aucun autre pays car le Japon est resté jusqu'en 1868 entièrement fermé aux influences venant d'ailleurs. En plus de sa dimension spirituelle : harmonie, pureté et paix, la cérémonie du thé fait aussi appel à la connaissance de la peinture, de la céramique, de la poésie ou de la calligraphie, en accord avec les saisons, ainsi que de l'arrangement floral appelé Ikebana. De nos jours, la cérémonie du thé est surtout une distraction artistique pour les jeunes filles de bonne famille et une activité culturelle pour les touristes.