Dans notre société de l’instantanéité, de la communication permanente mais aussi de la performance, entretenir son corps et le montrer semble devenu déterminant pour exister. Notre liberté consisterait à « entreprendre » son corps dans un but d’épanouissement personnel et d’interactions sociales accomplies. Ainsi, le corps devient célébré, et une continuité s’opère entre la culture et le culte du corps. Pour autant, derrière l’apparente liberté d’ «entreprendre son corps », se cache une forte normalisation du rapport au corps, où seuls certains corps sont acceptables et donc acceptés par les normes sociales. Les injonctions à faire du sport et à surveiller son alimentation illustrent cette tendance. Dans ces conditions, loin d’être porteur de liberté et de libération, le corps peut devenir fardeau, facteur de doutes, d’angoisses et de doutes identitaires. En ce centrant sur le cas du bodybuilding, sport exacerbant à l’extrême le rapport au corps, cette présentation permettra de s’interroger sur les ambivalences contemporaines de ce rapport au corps.
Gratuit pour étudiants & ARE. Participation : adhérents 3€, non adhérents 5€