La force de la vie chemine dans les petites gens, qui toutefois ne sont pas humbles, car enfin ils se débrouillent, ils font de grands gestes pour effrayer la mort, ce sont des originaux, des inventifs, des fiers-à-bras, de vrais salopards même, peu importe. C'est ainsi que peuvent rester liés, le foisonnement et la solitude, la légèreté et la gravité, la farce et la tragédie, et que parfois, dans quelques chefs-d’œuvre, on entrevoit le gouffre qui s'ouvre sous nos pas, fussent-ils de danse. C'est le cas surtout d' Une trop bruyante solitude, qui révèle le plus clairement la question à laquelle toute l'œuvre de Hrabal cherche sans doute à répondre : que peut la littérature après Auschwitz ? » V. Jameck
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