Alors que le capitalisme est remis en cause de tous points de vue (économique, politique, écologique, idéologique, techno-scientifique, etc.), le sport demeure l’impensé de la critique sociale, faisant la quasi-unanimité tant chez les intellectuels que sur l’échiquier politique (de l’extrême-droite à l’extrême-
gauche). Or, critique radicale du capitalisme et critique radicale du sport sont indissociables, tant les phénomènes communs sont nombreux : domination masculine ; violences en tout genres ; systèmes mafieux et réseaux criminels ; pillage de fonds publics et profits démesurés ; saccage de la nature et
destructions des écosystèmes ; propagande médiatique et idéologies xénophobes ; apologie de la compétition et de la concurrence, etc. Le sport est l’institution corporelle dont s’est doté le capitalisme pour se mondialiser et coloniser les esprits aux quatre coins du globe. Il est né avec, et disparaîtra avec.