En partenariat avec la comité de jumelage La Roche sur Foron / Stockach.
En introduction,
Un film de Philippe Tourancheau "quand les prisonniers allemands reconstruisaient la France" 52 mn.
Puis témoignage de Werner Schneider (si sa santé le lui permet) et présentation du livre de sa fille Mme Schneider: Salle temps pour les allemands.
Résumé:
C'est d'une histoire peu glorieuse, longtemps passée sous silence des deux côtés du Rhin, que témoigne ici Werner Schneider, sous la plume de sa fille, Christine. " [...] ce livre donne également une consistance personnelle à une lacune historiographique qui est celle du sort des prisonniers de guerre allemands (PGA) en France ", précise Beate Klarsfeld dans sa préface. Werner Schneider fait partie de ces 750 000 PGA envoyés en France, dès avril 1944, pour reconstruire le pays que leur armée avait détruit. Détenus dans les terribles camps de la plaine du Rhin, dans des conditions inhumaines, affamés, affectés au déminage des régions côtières, aux travaux industriels ou agricoles, ils ne furent pas traités comme l'exigeaient les conventions de Genève. Si tous feront l'amère expérience de la défaite et connaîtront le processus de dénazification, tous ne sont pas des criminels de guerre. Le voile sur cette sombre page se lève petit à petit. " Nous n'avons jamais cessé de lutter contre l'impunité des criminels nazis, mais nous n'avons jamais demandé ou accepté que l'on persécutât des Allemands parce qu'ils étaient allemands ", a déclaré Serge Klarsfeld le 25 mai 2018 lors de l'inauguration d'une stèle au camp de Rivesaltes où furent détenus des PGA. Un récit remarquable, ponctué de références historiques, écrit en toute humanité. Un témoignage de première main pour que " chacun puisse se forger une opinion personnelle de ce qui s'est alors passé, car l'Histoire n'est pas seulement celle des vainqueurs ", comme l'écrit Werner Schneider.
Les propos seront complétés par des témoignages de membres de la fondation Franz Stock
À la fin de la guerre, l’avancée rapide des alliés obligèrent à installer d’importants camps de prisonniers. Ainsi, le "Camp d’enclos" compta jusqu’à 38 500 prisonniers allemands (Chartres ne comptait à ce moment qu’environ 24 000 habitants).
Lors de la libération de Paris par les Alliés, le 25 août 1944, l'abbé Stock se trouve à l'Hôpital de la Pitié à Paris. Il est fait prisonnier par les Américains. Après avoir été emmené dans l'immense camp de prisonniers de Cherbourg, il établit rapidement un contact avec l'abbé Rodhain et l'abbé Le Meur de l'Aumônerie Générale à Paris. Les entretiens portent sur l'action pastorale pour les prisonniers et éventuellement sur un projet de créer un séminaire pour des étudiants en théologie en captivité. Le séminaire des barbelés ouvre d’abord à Orléans le 24 avril 1945, puis, faute de place, le Colonel Gourut le transfère avec ses 160 séminaristes sous la tutelle de Chartres.