Nous irons ensuite au Col des Annes ou à proximité, selon les possibilités de stationnement. Dans l’idéal : départ du hameau des Annes, près de la buvette, d’où l’on peut gagner à pied la Clé des Annes, petit col donnant accès à la vallée du Maroly.
La durée de la marche, sur un sentier facile, est de l’ordre de 3/4 h en comptant les arrêts pour herboriser, prendre des photos et dialoguer à propos des paysages tels qu’on les découvre en avançant. Dénivelé : environ 100 m.
L’essentiel de la découverte panoramique se fera à la Clé des Annes.
Thèmes abordés :
- Explication des formes du relief spectaculaires et rares que l’on rencontre en ces lieux, et qui n’ont aucun équivalent à l’échelle de toutes les Alpes occidentales.
Ce sera l’occasion d’évoquer la formation mouvementée de la chaîne des Aravis, depuis la sédimentation de ses roches à l’Ère secondaire au fond de l’océan alpin, jusqu’aux mouvements tectoniques de l’ère tertiaire, puis aux grandes glaciations du Quaternaire et aux traces bien visibles qu’elles ont laissées.
Cela implique de signaler une curiosité géologique majeure : le gigantesque charriage de la klippe des Annes, support de tout le domaine skiable de la station.
- Une biodiversité particulièrement riche , visible à travers des pelouses alpines fleuries, des landes à éricacées, des aulnaies d’altitude. Ces étendues composent une belle mosaïque végétale qui doit tout à l’entretien des espaces agro-pastoraux.
- L’ évolution des alpages dépend de la prospérité de la filière fromagère. Or, l’activité de l’élevage place le Grand-Bornand en tête des communes haut-savoyardes, et c’est là, aussi, que se trouve l’origine historique du reblochon fermier. La visite d’une exploitation voisine est possible, avec éventuellement achat de fromages sur place.
- L’espace n’étant pas inépuisable, la question de l’extension du domaine skiable du Grand-Bornand se pose en termes de concurrence ou de symbiose avec l’exploitation des alpages. Pour le moment, c’est le second terme de l’alternative qui semble l’emporter. En revanche, les perspectives de synergie avec le grand voisin qu’est La Clusaz apparaissent moins évidentes.
Il s’agira donc, au cours de cette journée, d’analyser de visu, sur le terrain, comment cette station- village qu’est le Grand-Bornand maintient un subtil dosage entre tradition et innovation , qualité du cadre de vie et attractivité touristique. En somme : est-on en passe de trouver ici le Graal tant recherché par tous les aménageurs ? C’est-à-dire la formule de la « double mise en valeur équilibrée » appelée ainsi par deux grands géographes européens spécialistes de la chaîne alpine.