L’absence de circulation de l'eau met en danger toute surface aquatique close ou semi close. Pour assurer la survie de leur écosystème, les lacs, les rivières ou encore les estuaires doivent a minima être brassés par le vent et le froid, sous peine de manquer d'oxygénation. Pour sa part, le lac Léman voit son eau stagner depuis près d'une décennie à cause du réchauffement climatique. L'eutrophisation gagne le plus grand lac alpin d'Europe, qui ne peut plus se renouveler naturellement en raison des hivers doux. Dans les profondeurs, entre 130 mètres et 309 mètres sous la surface, le milieu naturel est en asphyxie. Le phénomène se traduit par la disparition complète ou partielle des animaux et végétaux.
« Il n'y a plus de larves, ni de vers, ni de mollusques au fond du lac. On craint que ce déficit en oxygène impacte aussi les poissons, en particulier une espèce emblématique, l'omble chevalier, qui a besoin de température basse. Et les températures les plus basses se trouvent au fond du lac, là où l'eau est désoxygénée », témoigne Frédéric Soulignac, chercheur pour la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman.
Partenariat avec le Musée de la pêche et du lac
Entrée libre