LA TYRANNIE DU BONHEUR

Vouloir être heureux est un objectif largement partagé. Être heureux – au moins en présenter des signes extérieurs – est devenu une nécessité, presque une obligation... A une condition toutefois : que nous sachions faire preuve de « positivité » et de « résilience ».
Cette injonction contemporaine de l’évolution de notre rapport au « je » n’impacte-t-elle pas nos choix et nos rapports aux autres ? Et n’est-elle pas imprégnée de sérieuses contradictions ?
Cette tyrannie du bonheur justifie-t-elle le culte de la performance, la tyrannie de l’urgence, et n’entraîne-t-elle pas la tendance au repli sur la sphère privée et la fragilité des collectifs ?
« Vouloir être heureux à tout prix » n’est-il pas - paradoxalement - source de souffrance ?