Françoise BALLET, archéologue, conservatrice du patrimoine en chef honoraire.
Dans les alpages de Maurienne des milliers de motifs abstraits ou figuratifs ont été réalisés par les hommes sur des blocs erratiques ou sur des affleurements rocheux : à l’époque néolithique des cupules et des peintures rupestres, plus tard, à la fin de l’Âge du Bronze et surtout à l’Âge du Fer, entre -700 et -200, une profusion de gravures très variées, anthropomorphes et zoomorphes, motifs géométriques ou symboliques isolés ou associés en représentation parfois complexes. Ce mode d’expression des premières communautés agro-pastorales, dont la datation et la signification sont un vaste et complexe sujet d’étude, se prolonge aux périodes médiévales et modernes par des symboles religieux, croix et autels, des noms et des initiales, des dates et de plus rare représentations abstraites et figuratives.